À Mimizan, quelles sont les richesses à préserver en priorité ?
Sans aucun doute notre cadre naturel ! Mimizan s’est développée entre lac et océan, autour du fleuve côtier du Courant et entourée de forêts de pins maritimes. Au travers de la sylviculture et du tourisme, nous avons la chance de pouvoir concilier modèles économiques et qualité de vie. C’est aussi principalement pourquoi nous devons être résilients. Face au changement climatique, aux risques littoraux, mais pas seulement… Nous devons préserver nos ressources, qu’elles soient naturelles ou humaines : développer des solutions de logement et maintenir des services publics de qualité pour soutenir les publics les plus vulnérables. Nous devons faire preuve de créativité pour répondre aux nouvelles réglementations, comme la loi Zéro Artificialisation Nette, ainsi qu’aux attentes des citoyens de demain !
Comment comptez-vous répondre à ces enjeux ?
Pour relever ces défis, nous avons mis en place notre feuille de route Agenda 21 autour de quatre axes : la gestion durable de la consommation, l’alimentation, les mobilités douces et la maîtrise du développement urbain. Nous travaillons activement à la création de solutions de logements, tant pour la vente que la location. Aussi, nous rénovons le patrimoine bâti, dans un souci de désimperméabilisation des sols et d’intégration des mobilités douces. Pour concrétiser nos actions, nous faisons appel aux administrés, lors de réunions de quartiers pour les chantiers, d’ateliers thématiques, par le biais de la création d’un Conseil Municipal des Jeunes ou encore avec un budget participatif.
Le label Villes & Villages Fleuris participe-t-il à ces démarches ?
La ville de Mimizan a obtenu le label 4 Fleurs pour la première fois en 1994 et, depuis cette date, nous nous efforçons de le valoriser avec succès. Le label Villes & Villages Fleuris résonne avec les actions menées par le service Environnement et souhaitées par l’équipe municipale. Il défend des valeurs et principes en adéquation avec la politique menée, c’est donc avec évidence que le travail pour maintenir cette distinction s’est développé. Il permet de nous inscrire dans une démarche ‘Qualité’ nécessaire à la prise de recul et à l’amélioration de nos pratiques.
Quelles sont les actions mises en œuvre pour améliorer le cadre de vie ?
Le service Environnement mène un travail continu d’amélioration de ses pratiques : généralisation des plantes vivaces, paillage systématique des massifs, mise en place de l’arrosage centralisé, retrait des douches de plages… sont autant d’actions menées pour réduire les consommations d’eau. De nouveaux espaces verts ont été créés : plantation d’arbres sur la place commerçante, végétalisation des pieds de murs, création d’un verger communal, plantation d’arbres fruitiers en milieux scolaires, création d’un jardin médiéval dans le parc du Musée-Prieuré, promenade végétalisée le long du Courant, harmonisation du mobilier urbain… Afin de réduire son impact sur l’environnement, les agents utilisent du matériel électrique (taille-haies, bineuses, rotofils, sécateurs…), mènent une gestion différenciée de l’espace public et pratiquent un fauchage adapté en fonction du milieu et des usages. De plus, la commune a obtenu, en 2024, le label Apicité avec un projet d’intégration de ruches au verger communal. La 4e Fleur est aussi la résultante du travail de tous les services de la commune et de l’intercommunalité qui déclinent la volonté des élus à améliorer le cadre de vie via des actions de développement durable et de préservation et de valorisation du patrimoine naturel. Notre Agenda 21 nous guide pour développer des actions en ce sens et le label Villes & Villages Fleuris récompense ce travail d’équipe.
Et en ce qui concerne les projets à venir ?
Nous travaillons sur la requalification du centre bourg et sur un axe principal de la commune assurant la jonction entre le bourg et la plage. L’objectif étant de rendre plus attractif et dynamique le centre-ville. Cet automne, le chantier du complexe multisports va démarrer, premier équipement de notre projet de plaine des sports, intégrant notamment la renaturation du ruisseau. Autre projet en cours : la réhabilitation d’une ancienne hélistation en arrière-dune plage Sud. Un projet innovant, autant par sa méthode que par sa forme ! Il s’agit de créer un nouveau lieu de vie sur la station, dédié au logement temporaire et à la formation. Pour sa conception, un collectif de jeunes architectes est en résidence dans les locaux et favorise le réemploi de matériaux existants ou de récupération. Avec la communauté de communes, nous développons également l’usage du vélo au quotidien par la création de jonctions cyclables, l’intégration de voies douces lors de nos réfections de voirie et via des équipements issus de projets citoyens lauréats de notre budget participatif municipal : fresques luminescentes pour sécuriser les pistes non éclairées la nuit, stations de gonflage, lavage et réparation.
Comment intègrent-ils les enjeux environnementaux ?
De manière générale, nous intégrons des principes environnementaux et inclusifs à toutes nos réalisations, en rénovation comme en construction. Nous utilisons des structures alvéolaires pour désimperméabiliser les sols, toute nouvelle place de stationnement créée ou rénovée devient perméable, nous créons des accès piétons et PMR, et nous végétalisons en privilégiant les arbustes et les arbres sur les espaces pour absorber les eaux de pluies et apporter un rafraîchissement en été. Par exemple, le futur gymnase sera non chauffé et son architecture axée sur la relation à son environnement urbain et paysager. Il sera juxtaposé à un préau sportif ouvert et accessible à tous. Son impact au sol est limité puisqu’il réemploie une surface extérieure en enrobé. De plus, les aménagements extérieurs s’inscrivent dans la continuité des espaces verts et boisés existants, avec un faible impact sur l’environnement. Sans oublier que le bois et les matériaux biosourcés sont toujours privilégiés.
La place accordée au végétal dans vos aménagements participe-t-elle à l’attractivité touristique de votre commune ?
Certainement ! Une ville végétalisée est plus accueillante et plus agréable à vivre, surtout par de fortes températures. À Mimizan, nous en avons la preuve avec notre promenade fleurie. Créée en 1966, elle est devenue un lieu incontournable de visite de la ville, plébiscitée par les touristes et promue par les structures touristiques au niveau départemental. Il s’agit d’une véritable île aux fleurs avec ses quelques 400 espèces, en bordure du lac. Entretenue et développée par le service Environnement, elle accueille des installations pérennes comme éphémères ainsi que des animations pour les enfants. Le territoire de Mimizan, c’est également 80 % de couvert forestier (pins), dont 900 hectares en gestion municipale, marquant fortement l’identité naturelle de la Commune et son attractivité.
Un conseil pour les communes souhaitant s’engager dans le label ?
Comme toutes démarches Qualité, s’engager dans ce label permet de se fixer des objectifs opérationnels incontournables. Cela fait gagner du temps et crée un cadre pour avancer dans la bonne direction. Le label Villes & Villages Fleuris intègre nombre d’actions à mener pour faire face aux enjeux de demain et met à disposition des ressources pour y parvenir. Les visites du jury mettent en valeur nos actions et le travail quotidien des équipes, sans qui rien ne serait possible. Elles apportent égalementdes indicateurs de progression et évaluent l’action publique menée. C’est un véritable outil de progrès ! C’est aussi un outil de valorisation des compétences, du savoir-faire et du métier des agents des collectivités. Il facilite la rencontre avec d’autres villes, représente l’opportunité de partager nos problématiques communes, et surtout d’envisager des solutions possibles pour atteindre nos objectifs.