Le gazon rafraîchit l’air
Les îlots de chaleur urbaine (ICU en
abrégé) désignent des élévations
localisées de températures enregistrées
en milieu urbain par rapport aux
zones rurales voisines.
Au sein d’une même ville, d’importantes
différences de températures
peuvent être relevées selon la nature
de l’occupation du sol, le relief et l’exposition.
Les îlots de chaleur sont des
microclimats artificiels.
L’albédo est la mesure de la capacité
d’une surface à refléter l’énergie
solaire. C’est un chiffre compris entre
0 et 1 (noir = 0 et blanc = 1). Les
villes, majoritairement bétonnées et
goudronnées, présentent des surfaces
sombres qui se réchauffent ainsi
très rapidement au soleil. Les aprèsmidi
ensoleillées permettent donc
au thermomètre d’afficher des maximums
supérieurs aux zones rurales
environnantes d’environ 5° C à 7° C en
moyenne.
La végétation a un rôle de régulateur
thermique très important. Les arbres
apportent de l’ombre, ce qui ne peut
avoir qu’un effet positif.
La pelouse a un albédo intéressant
variant de 0,25 à 0,30 équivalent à la
couverture végétale naturelle. Le gazon
refroidit son environnement par
le processus d’évapotranspiration.
Chaque brin d’herbe agit en tant que
refroidisseur évaporatoire.
L’effet de refroidissement par l’évapotranspiration
des gazons permet
d’économiser de l’énergie par les
réductions de l’absorption d’énergie
exigée pour la climatisation des maisons
et des bâtiments adjacents (Johns
et Beard, 1985).
Un mètre carré de gazon, un jour
d’été, perdra par évaporation et transpiration
environ 2,69 litres d’eau dans
l’atmosphère. Environ 50 % de la chaleur
du soleil qui arrive sur les gazons
peut être éliminée par ce phénomène
de refroidissement par évapotranspiration.
Ainsi, 1 m2 de pelouse libère 100 litres
d’eau par an ou l’impact de 100 m2
équivaut à 70 tonnes d’air conditionné.
Les propriétés de refroidissement
des pelouses sont si efficaces que les
températures au-dessus des surfaces
engazonnées, un jour ensoleillé
d’été, seront de 6 à 9°C plus fraîches
que le béton ou l’asphalte. (Maryland
Turfgrass Survey - An Economic Value
Study 1996).